Adresse de la chapelle
Domaine de Kongolo – 1450 CHASTRE-GENTINNES
Propriétaire
Ce domaine appartient aux missionnaires spiritains qui y vivent en communauté internationale et dont la spécialité est l’accueil de personnes en recherche et de groupes. C’est aussi un lieu de diversité.
Père Joseph est toujours présent pour vous accueillir
Description de la chapelle :
Selon le livre intitulé « Patrimoine architectural et territoires de Wallonie – CHASTRE et WALHAIN » :
Plantée sur l’esplanade devançant le château de Gentinnes, et contractant radicalement avec l’architecture ambiante, la chapelle-mémorial Kongolo est une heureuse réussite architecturale. Construite en 1967 sur les plans de l’architecte Ch. Jeandrain dans un style moderne, elle propose un plan rayonnant enveloppé d’une structure de béton et de brique blanche ajourée de vitraux abstraits par Yves Dehais, de Nantes.
En guise d’auvent, un impressionnant voile de béton flotte littéralement au-dessus de la toiture, faisant la jonction avec la campanile.
La chapelle est rehaussée de 3 sculptures, une Vierge à l’enfant, un Christ glorieux et une statue de missionnaire, oeuvres de Raf Mailleux, de Genk
Fin décembre 1961, les soldats de l’armée nationale congolaise reprennent la ville de Kongolo aux gendarmes katangais. Les missionnaires spiritains qui dirigeaient le petit séminaire de la ville sont
arrêtés le 31 décembre et 19 d’entre eux passés par les armes le jour de l’an, 1er janvier 1962, car soupçonnés d’être en faveur de Moise Tshombe et de l’indépendance du Katanga. Le massacre crée une grande émotion en Belgique car la plupart des spiritains en étaient originaires.
Le 25 janvier 1962, des funérailles nationales sont célébrées dans la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule en présence du Prince Albert et des plus hautes autorités du pays. Cependant, l’année suivante, au service anniversaire, seuls des spiritains et les familles des missionnaires assassinés sont présents.
L’idée naît alors de faire quelque chose pour perpétuer la mémoire de leur sacrifice. Comme 9 des 19 spiritains assassinés étaient d’anciens élèves du collège de Gentinnes, il est décidé de construire une chapelle-mémorial à l’entrée de la propriété du collège.
En mûrissant, le projet s’élargit et devint œcuménique. La chapelle rappellera non seulement le massacre de Kongolo, mais également tous les missionnaires qui perdirent leur vie lors des troubles qui suivirent l’indépendance du Congo (1962-1964) : catholiques et protestants, prêtres, religieux, religieuses et laïcs, européens, américains et africains.
Cela fait finalement 217 noms inscrits en lettres de bronze sur le mur de façade formant ensemble l’image d’un œuf, symbole de vie.
Le style du bâtiment est résolument élancé et moderne, ouvert et lumineux. Le mémorial n’est pas ‘funèbre’. Le Christ en gloire sur la croix, la statue du missionnaire en prière, la Vierge offrant son enfant-Jésus au monde, autant que tout l’agencement général des lieux portent à l’espoir et à la résurrection. La chapelle est inaugurée et consacrée le 7 mai 1967 en présence du roi Baudouin et de la reine Fabiola et d’une grande foule.
Rebaptisé «Mémorial Kongolo», il abrite aujourd’hui un centre d’animation spirituelle avec appartements et salles d’accueil. Sur le fronton du vieux château se lit la devise SPE GAUDENTES, «la joie dans l’espérance».
L’enclos du château contient encore la chapelle Notre-Dame de l’Ermitage bâtie en 1645 qui draine encore de nombreux pèlerins.
Le Mémorial Kongolo
Le Mémorial Kongolo est une grande chapelle moderne en béton et brique enduite de blanc réalisée en 1967 par l’architecte gembloutois Charles Jeandrain.
Elle commémore le massacre de vingt missionnaires belges spiritains assassinés en 1962 à Kongolo, dans l’actuelle province du Tanganika en République démocratique du Congo, mais rappelle plus globalement la mémoire de 225 personnes tuées lors des troubles du début des années 1960 au Congo, sans distinction de nationalité ou de croyance.
Trois œuvres sculpturales du Belge Raf Mailleux y sont notamment à découvrir, dont la représentation d’un missionnaire, à l’extérieur de la chapelle, ainsi que les vitraux abstraits du Nantais Yves Dehais.
Un article dans facebook commune de chastre de Vincent Rocher – AWAP
Un peu de couleur dans la grisaille ambiante
La chapelle-mémorial Kongolo de Gentinnes dans la Commune de Chastre se caractérise par un style élancé, moderne et lumineux. Inaugurée en 1967, elle est aujourd’hui un lieu touristique et de pèlerinage qui compte dans le Brabant wallon.
Ses vitraux réalisés par Yves Dehais donnent au bâtiment de l’architecte gembloutois Charles Jeandrain une ambiance particulière. Si cet édifice est érigé en mémoire des religieux et laïcs qui perdirent la vie dans les troubles qui suivirent l’indépendance du Congo, c’est bien l’espoir qui se dégage de ce lieu paisible.
Un article complet sur cette œuvre comptant au patrimoine architectural du XXème siècle en Wallonie.be sera publié dans le magazine Paris Match Belgique #133 du 23 mai 2024.
Vincent Rocher ©SPW-AWaP
Premières constatations
Extérieur : bon état
Intérieur : en bon état
Photos