Fiche d’Identité de la Chapelle St Antoine l’Ermite

Adresse de la chapelle

Champ de Géronvillers , sur le chemin de remembrement qui relie la rue des communes à la rue des Maïeurs – 1450 CHASTRE-GENTINNES

Fin XVIIIème siècle

Appelée aussi Chapelle du Comte


Propriétaire

Suite à l’envoi d’un courrier à l’adresse de Mr PICARD à LAS PALMAS, ce Monsieur m’a rappelé le 23 mars 2023, pour confirmer qu’il est bien le propriétaire de la Chapelle St Antoine l’Ermite à GENTINNES ( tél. 32 475 47 82 15 )

Il ne revient en Belgique que pendant 3..4 jours et reviendrait entre le 15 et 17 juin 2023 chez son frère habitant près de Bois de Villers

Il avait fait un devis pour sa chapelle mais avant le COVID puis il a abandonné.

La chapelle comportait deux potales sur les côtés dans le passé + conduite d’eau qui ont été volées.. !

Il va m’envoyer toutes les infos à propos de cette chapelle.

Il confie le nettoyage de la chapelle à des personnes qui habitent dans les environs de Chastre

Historique

Dans le vallon du ruisseau du Grand pré et bien campé dans le talus du chemin creux, cette chapelle remonte au 19è siècle et se caractérise par un pignon aigu jadis encadré par 2 vasques de style Empire aujourd’hui disparues !

En piteux état à la fin des années 80, sa restauration fut d’abord entreprise par Mme Deleuse et Mr Némerlin et parachevée ensuite en 1996 par le CHERCHA, en compagnie de quelques bénévoles. Elle fut inaugurée le 5 octobre 1996 par Claude Jossart (ex bourgmestre) et bénie par le Père Lambert, curé de St-GERY et de GENTINNES.

Saint Antoine  l’Ermite  était  ou  est  encore  invoqué  contre les maladies épidémiques et les maladies de la  peau.

Antoine le Grand (3ème-4ème siècle); fondateur de l’érémitisme chrétien (les anachorètes , en opposition aux cénobites (vie en communautés)); souvent représenté avec un cochon à clochette (allusionn à l’ordre des antonins, Xième siècle en France, qui avaient le droit de faire paître leurs

cochons (qui avaient un clochette)); patron des porcs ;invoqué pour les maladies de la peau , les ulcères, les varices, la lèpre

Il y a deux articles du CHERCHA ( LMDC 10 et LMDC 16) qui traitent de l’histoire de cette chapelle.

Tous  les  Gentinnois connaissent  la  Cbapelle  St Àntoine  érigée  en bordure de  1a  voirie  joignant le  chenin  des Maieurs  et  le  chemin  des  Comnunes.  Et cependant,  autrefois. une  autre  chapelle  St  Àntoine  était  située  à 1’embranchernent  du chenin  du  Moulin  et  la route de  Mellery.  Elle a disparu,  volée  après  la  guerre  de  1940 – Existait-il  donc  deux  chapelles  St Àntoine  à Gentinnes ?

Pour  tenter  de  résoudre  cette  énigme,  il  faut  essayer  de  reconstituer  leur histoire.  Or, dans  1’état  actuel  de nos   connaissances  et de  nos  recherches, beaucoup de  questions  restent  sans réponse. L’existence  de  la ehapelle de  pierre,  non  loin  de  La  ferme  de 1a Dîme est attestée  par plusieurs  sources  documentaires  du  XIXème  siècle  :

–  vers 1870, le plan cadastral  de  POPP  la  reprend  sars aucun  doute possible;

–  vers  1860,  Tarlier  et Wauters  mentionnent  sept  chapelles  dont celle de St Antoine  (*)

–  vers  1845,  l’atlas  des  chemins  de Gentinnes  reprend  notamment  :

le  sentier  n° 42  dit  du Moulin (308 m)  qui conduit  de la  chapelle

St Antoine au Moulin;

le  sentier  n° 55 dit  des Motelettes (114  m)  qui conduit de 1’étang  des  Motelettes (**)  à la  chapelle  St Àntoine

Il  reste  à  trouver  des  documents  antérieurs  pour  découvrir  la  date  et  le fondateur  de  cette chapelle St Antoine  qui  est peut-être  la  plus  ancienne. L’actuelle  chapelle  St Antoine  est reprise  sur le  plan  POPP ( +- 1870),  mais sous  1a dénomination « chapelle du  Comte »

Quand  e1le n’est pas mentionnée  comme  telle par TarLier et Wauters (1853), si  l’on  accepte que La  chapelle  St Antoine  citée  soit  celle  dont  il  est question  ci-avant(**t) .on  imagine  difficilement  qu’il  y  eut  deux  chapelles St Antoine à  la  même époque (****).  pour un même  village.

Plusieurs autres  énigmes  doivent  encore être  résolues

Pourquoi  portait-elle  le  nom de   »  chapel.le  du Comte   » faisant  référence sans  doute, au  Comte de  Limminghe,  alors qu’elle est  bâtie  sur  la  parcelle cadastrée D40 qui, avec la  D42, appartenaient  depuis  avant  1834.  à  la famille  de  Maccar  (****)  de  Liège? 

Est-elle antérieure à cette  date?

Quand a-t-elle pris  le  nom  de chapelle  St Antoine ?  Peu  après la  disparition de  1’autre chapelle?  Les anciens gentinnois  devraient  pouvoir  répondre  à cette question.

Nous sommes  persuadés que cette  notice historique  va susciter  des réactions qui  permettront  d’étoffer  les  connaissances  sur  ces chapelles;  mais, surtout, qu’un  é]an  parmi  la

population  arrêtera  le vandalisme  qui  risque de faire  disparaitre  cette  seconde  chapelle  St Antoine.

*  Chapelles  de  L’Ermitage,  Notre-Dame, du  Bon  Secours,  Notre  Dame  des Affligés,  St Antoine,  St Fiacre,  St Jean  ou St Donat.

** Etang  des  Motelettes  se  situait  dans  le pré délimité par le  coude que forme  le  chemin du Moulin en face d’une propriété  bâtie-  Il  a été comblé  au XXème siècle.

*** Elle figure  cependant  à l’atlas des Chemins (+/- 1845)

**** La revue « Folklore Brabançon »  1949  signale  deux  chapelles  St Antoine  à

Gentinnes.  Une dédiée  à St Antoine  dee  Padoue et  une à St Antoine  l’Ermite

***** Registre  du  Cadastre  de  1834

Selon un mail de Mr PICARD, propriétaire, et envoyé le 5 mai 2023, « À toutes fins utiles, je vous transmets ci-après le courriel reçu en son temps de la part de Michel Flahaut, président du CHERCHA (010.65.72.34 – Avenue Minerve, 19 – 1450 Chastre) »

 Le CHERCHA est le Cercle d’histoire de Chastre  asbl.  Créé en 1989, le Cercle est devenu asbl en 2015. Ses statuts peuvent être consultés ici.

Nos activités

  • Édition d’un bulletin trimestriel : La Mémoire de Chastre. Nous y publions des contributions originales sur l’histoire des villages qui forment la commune de Chastre et, à l’occasion, sur celle de communes voisines. Voyez Nos publications.
  • Édition de publications thématiques. Voyez Actuellemnt
  • Organisation d’expositions, de conférences, de promenades historiques. Voyez Les activités du CHERCHA, à partir de Recherches en cours.

Ce dernier m’avait aussi parlé d’un tableau de ladite chapelle, mais je ne sais pas où il se trouve.  Il serait intéressant d’investiguer à ce sujet car, le cas échéant, je serais vivement intéressé à entrer en possession de ce tableau s’il était à vendre !

Envoyé le :dimanche 13 août 2017 14:32
Objet :Chapelle Saint-Antoine à Gentinnes

Bonjour,

Comme convenu, vous trouverez en attaché les pages de La Mémoire de Chastre (LMDC) de 1997 consacrées à la restauration de la chapelle Saint-Antoine par le CHERCHA. Un carton de remerciements était encore présent il y a peu (image en attaché), il a disparu. Un courrier de la propriétaire des lieux (de l’époque) est joint à ces pages. Il est postérieur à la restauration et son contenu me laisse songeur. En tout cas, la chapelle ne faisait pas partie de l’ensemble des terres de la ferme de Géronvillers toute proche, alors propriété de Jacqueline Feyerick, décédée en 2014.

Je joins également un texte de LMDC paru en 1991 sur le même sujet, sous la plume de Bernard Golard. Il est estimable, mais réalisé avec les moyens du bord et de l’époque. Il pèche donc par quelques approximations et pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses.

De mon côté, j’ai effectué quelques coups de sonde historiques qui indiqueraient – à titre d’hypothèse de travail – le comte Eugène de Limminghe (Bruxelles, 1797 – Gentinnes, 1870), châtelain de Gentinnes, comme commanditaire de la construction. Sous réserves. Je vous tiendrai au courant de la suite de mes investigations, si vous le souhaitez.

Je serais, par ailleurs, très heureux si vous vouliez me tenir au courant de la suite que vous réserverez à la proposition de vente.

Michel Flahaut

Voici la réponse en mail du 6/05/2023, de la part de Michel Flahaut

La chapelle Saint-Antoine ou “du Comte” a été restaurée en 1996. Photo ci-dessous.

Je ne suis pas sûr du tout que cette chapelle ait été dédiée à saint Antoine l’Ermite.

Je parierais plutôt pour Antoine de Padoue, mais sans garantie, faute de référence fiable.

Photo Paul Steenis (†), 1996. Sur l’image, René Van Wonterghem (†)

Malheureusement, les vasques Empire en pierre bleue encadrant le pignon, que l’on voit sur la photo, ont été volées.

Les descentes d’eau également.

Je n’ai plus en mémoire l’évocation d’une peinture représentant la chapelle..

En tout état de cause, je pense que cette chapelle a été reproduite plusieurs fois par des artistes de la commune, le dernier en date étant probablement M. Philippe Mathieu, de Gentinnes

La chapelle Saint-Antoine

Le pignon très aigu de la chapelle Saint-Antoine lui donne une allure très originale. Datant d’avant 1840, elle a porté le nom de chapelle du Comte, sans doute par référence aux comtes de Limminghe, propriétaires du château de Gentinnes et de la terre contigüe à l’espace de la chapelle.
Entièrement restaurée par des volontaires en 1996, elle a été vandalisée depuis. En particulier, les descentes d’eau ont disparu, ainsi que – c’est irrémédiable – les deux lourds vases ornementaux en pierre de style Empire qui encadraient le pignon à hauteur du toit.

Les deux vases ornementaux en 1996, disparus

Selon l’inventaire du patrimoine immobilier culturel de l’AWAP :

Isolée et agréablement implantée de biais dans le talus, sous un arbre, chapelle Saint-Antoine, appelée autrefois chapelle du Comte. Sobre construction d’aspect du 19e siècle, en brique blanchie et en calcaire sous bâtière d’ardoise, qui doit son originalité à son pignon très aigu, autrefois entre deux vasques Empire disparues. Mention « St-ANTOINE / PRIEZ POUR NOUS » au-dessus d’une simple porte rectangulaire

Division : Gentinnes

  • Section D
    • Parcelle 40C

Auteur(s) de la prospection (2008) : Bernadette STREEL, Caroline d’URSEL, Florence MICHOTTE

L’histoire autour du cochon de Saint-Antoine Ermite

Antoine le Grand, également connu comme Antoine d’Égypte, Antoine l’Ermite, ou encore Antoine du désert, est un moine considéré comme le père du monachisme chrétien. Sa vie nous est connue par le récit qu’en a fait Athanase d’Alexandrie vers 360. Il serait né vers 251 et mort le 17 janvier 356 à l’âge de 105 ans, entre les bras de ses deux disciples, Macaire l’Ancien ou Macaire d’Égypte et Amathas.

Au Moyen Âge, l’Ordre hospitalier de Saint-Antoine avait le droit de laisser ses porcs errer dans les rues avec une clochette, ce qui valut au saint d’avoir pour attribut un porc et une clochette.

Il est fêté sous le nom de saint Antoine le 17 janvier par les catholiques1 et les orthodoxes, qui le considèrent aussi comme vénérable, et le 30 du calendrier ordinaire par les orthodoxes vieux calendaristes.

De nombreuses représentations du saint nous le montrent accompagné d’un cochon portant une clochette. Il est ainsi parfois appelé en Italie Antonio del porco ou « saint Antoine des cochons » dans la vallée de la Bruche en Alsace6. Selon Émile Mâle7 qui signale que cette tradition date de la fin du XIVe siècle, le cochon n’a rien à voir avec la vie du saint mais avec un ordre religieux fondé en Dauphiné en 1095 (les Antonins) : les porcs n’avaient pas le droit d’errer librement dans les rues, à l’exception de ceux des Antonins, reconnaissables à leur clochette.

Les Flamands, notamment, venaient de la région de Menin l’invoquer contre le zona9.

Saint Antoine est également le saint patron de la Légion étrangère

Description de la chapelle :

Premières constatations

Dans mon courrier du 15 mars 2023, j’informe Mr PICARD que « nous avons fermé la chapelle non avec un cadenas mais avec un bout de fil de fer et nettoyer « brièvement » son intérieur car des feuilles de chêne avaient envahi le sol. De nombreux promeneurs admirent cette chapelle mais les peintures extérieure et intérieure devraient être réalisées. »

Extérieur

Isolée et agréablement implantée de biais dans le talus, sous un arbre dont quelques branches devraient être coupées sous peine de détériorer la toiture, la chapelle Saint-Antoine, autrefois appelée chapelle du Comte.

Sobre construction d’aspect du 19è siècle, en brique blanche et en calcaire sous bâtière d’ardoise,  qui doit son originalité à son pignon très aigu, entre deux vasques Empire disparues.

Mention « ST ANTOINE, PRIEZ POUR NOUS » au-dessus d’une simple porte rectangulaire.

Un certain Mr MINE de St Géry, menuisier, habitant rue de Mellery, aurait rénové cette porte.

Petit bâtiment solide qui mérite un entretien de toiture et d’être repeinte – Idéal pour les balades « Relais Chapelle »

Intérieur

Refaire certaines zones de plafonnage car humidité latente

Un tapis

Posés sur l’autel :

  • Des livres :
    • Jean-Paul II – Entrez dans l’Espérance – de PLON-NAME
    • Jésus J’ai Confiance en Toi – livre de prières
    • Nous voudrions voir Jésus d’Alfred KUEN
  • 3 feuillets avec des photos de St Antoine de Padoue
  • 5 pots de fleurs et 2 vases
  • 5 crucifix
  • 1 bénitier de la Vierge et l’Enfant 1 collier de perles dans un petite vasque de verre
  • PROTeGEME
  • 1 collier œil bleu/blanc/ noir
  • Des statues mais aucune de St Antoine l’Ermite !!
    • 1 petit St Antoine de Padoue et l’Enfant
    • 1 grand St Antoine de Padoue et l’Enfant en pierre
    • 1 St Joseph et l’Enfant
    • 1 Ste Vierge et l’Enfant couronnés
    • 1 signe fleuri

Placées devant l’autel

  • Deux chaises d’église au nom du couple STERKX d’origine inconnue

Le 25/05/24, les travaux des peintures intérieures (dont la voûte) se sont achevés. La pose de  deux vasques en polyester de couleur blanche ainsi que d’une cigogne ont créé la surprise auprès de nos édiles communales. Il est prévu : nettoyage des pavés (dosage bicarbonade de soude+vinaigre ?),  nettoyage ou brossage du tapis , création d’un petit escalier côté droit avec des pavés reçus de la commune, élargissement du parking avec l’accord de Mr Quentin Lardinois, propriétaire du terrain adjacent, ajout de 2 raccordements gouttière et alimentation de la cigogne déjà affamée..

Description architecturale

Bâtière : petit toit à deux versants

Photos

Photos extraites du dossier de Thierry Henkart ( 28/03/2010 )